Rue89 nous apprend aujourd'hui que l'on ne transmets pas que des gênes, mais aussi "kekchose". Rien à dire, l'article est très instructif, et très marrant, j'aime tout particulièrement ce passage:
"L’info de départ est "je suis dans une cage", immédiatement suivie de "houlà, mais ça pique ici c’est quoi ce bordel?" car la douleur rend la souris très grossière."
Bon c'est rigolo, et ça a également le mérite de rappeler que les journalistes ont souvent tendance à raconter n'importe quoi dès qu'il s'agit de sciences (au sens large, j'inclus la statistique, l'économie dedans). Pas parce qu'ils sont cons (ouhlala, non!) mais parce que ce ne sont pas des scientifiques et, un peu comme trop de non-scientifiques, ils ne savent pas que la science n'est pas figée. Que ce n'est pas parce que 3 scientifiques ont fait quelques expériences au fin fond de leur laboratoire pour prouver que la betterave rend blond que c'est vrai. Très souvent, une théorie scientifique va être publiée, puis d'autres scientifiques vont se dire: "Sérieux? c'est bizarre ça, voyons voir un peu ce qu'il en est...", puis ils vont confronter le protocole expérimental des 3 chercheurs de betteraves, puis il va y avoir des débats et au bout de quelques siècles, à priori, on se dira que non, la betterave ne rend pas blond...
Le problème du journaliste, c'est que lui, quand il va lire l'article des 3 chercheurs, il va se dire: "WAHOU, c'est génial, en plus c'est un scientifique qui le dit ET qui a été publié ET en plus il a fait des expériences, c'est donc que c'est vrai!" et il s'empresse d'écrire un article annonçant la bonne nouvelle à toutes les playmates en devenir, ravie de pouvoir cesser de dépenser une fortune en shampooing à la camomille tout en faisant attention à leur ligne(maintenant si seulement quelqu'un pouvait montrer que les carottes font grossir les seins...).
Reprenons l'article de Rue89, ils précisent bien à l'intérieur que tout le monde en ce moment vante la toute puissance des gênes... Tout le monde? Non car depuis une petite dizaine d'années de petits chercheurs résistent encore toujours à l'envahisseur. J'en veux pour preuve l'expérience de la souris! Cette expérience n'aurait pas vu le jour si des chercheurs n'étaient pas en train de confronter cette idée...
Ca me fait penser à un autre article que j'avais lu sur un blog (je ne sais plus où donc je ne vous mets pas de lien). Le mec était aller à une conférence sur le journalisme et l'économie et pendant cette conférence, un journalite (éditorialiste on ne sais où) avait osé sortir: "l'économie n'est pas une science car il y a des débats". D'aacccooooord...
C'est peut-être ça le problème!
LES SCIENCES SONT DEBATTUES, METTEZ-VOUS CA DANS LE CRANE!! ARRETONS DE CROIRE N'IMPORTE QUELLE CONNERIE SOUS PRETEXTE QUE C'EST UN SCIENTIFIQUE QUI L'A DIT!
Les scientifiques font des erreurs, ça arrive, ils font des modèles foireux, des expériences bidons, mais ils font aussi des expériences géniales, trouvent des réponses magnifiques à des problèmes de physique... Mais bon, avant de distinguer lesquelles sont bonnes et lesquelles sont foireuses, il faut laisser le temps...
Je ne veux pas faire croire que les scientifiques ne sont pas bons ou quoi que ce soit, mais méfiez-vous quand les journalistes vous apprennent que les betteraves rendent blond et que c'est prouvé scientifiquement... Ce sera très rarement le cas. De même méfiez-vous quand un journaliste commence à interpréter des statistiques, ils racontent généralement n'import quoi...
A bon entendeur!
Choubi.
jeudi 5 mars 2009
jeudi 26 février 2009
Incitations négatives...
L'un de mes premiers articles sur ce blog traitait du problème du "too big to fail" en établissant un parallèle avec un joueur de poker.
Via Rationalité Limitée, je suis tombé sur un article de l'auteur de "The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable", un livre assez en vogue en ce moment qui essaye de montrer que l'improbable arrive régulièrement (en somme).
Dans son article, l'auteur tente de montrer que le système de bonus est à revoir. En effet, les bonus sont donnés en fonction des performances immédiates. Ceci incite donc les acteurs à prendre de gros risques, quitte à ce que l'espérance soit nulle, car ils toucheront leurs bonus en cas de réussite mais n'auront pas à les rembourser une fois que l'on se rendra compte que leur performances "réelles" étaient cachées (asymmétries d'information, tout ça...).
On retrouve ce que je tentais de démontrer avec mon joueur de poker. Ici, les acteurs (traders) le joueur de poker et la banque, le fournisseur de la garantie.
Si on considère que les acteurs du marché sont rationnels, on doit également considérer que ceux-ci cherche à optimiser leur espérance de gain (via les bonus) et non celle de la banque (donc préférer gagner 2 dans les 10 premières périodes et perdre 30 dans la onzième, plutôt que gagner 1 chaque période et ne jamais rien perdre...).
Tout ça pour dire, que ce problème d'incitations se retrouve à plusieurs niveaux et qu'il est bien réel.
En revanche, là où je prendrais un peu de distances avec cet article, je ne suis pas persuadé que nationaliser les banques pour contourner le système de bonus soit une bonne idée... Enfin bon, le problème est sur la table, je n'ai pas de propositions...
Choubi.
Via Rationalité Limitée, je suis tombé sur un article de l'auteur de "The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable", un livre assez en vogue en ce moment qui essaye de montrer que l'improbable arrive régulièrement (en somme).
Dans son article, l'auteur tente de montrer que le système de bonus est à revoir. En effet, les bonus sont donnés en fonction des performances immédiates. Ceci incite donc les acteurs à prendre de gros risques, quitte à ce que l'espérance soit nulle, car ils toucheront leurs bonus en cas de réussite mais n'auront pas à les rembourser une fois que l'on se rendra compte que leur performances "réelles" étaient cachées (asymmétries d'information, tout ça...).
On retrouve ce que je tentais de démontrer avec mon joueur de poker. Ici, les acteurs (traders) le joueur de poker et la banque, le fournisseur de la garantie.
Si on considère que les acteurs du marché sont rationnels, on doit également considérer que ceux-ci cherche à optimiser leur espérance de gain (via les bonus) et non celle de la banque (donc préférer gagner 2 dans les 10 premières périodes et perdre 30 dans la onzième, plutôt que gagner 1 chaque période et ne jamais rien perdre...).
Tout ça pour dire, que ce problème d'incitations se retrouve à plusieurs niveaux et qu'il est bien réel.
En revanche, là où je prendrais un peu de distances avec cet article, je ne suis pas persuadé que nationaliser les banques pour contourner le système de bonus soit une bonne idée... Enfin bon, le problème est sur la table, je n'ai pas de propositions...
Choubi.
jeudi 19 février 2009
On aura tout vu...
WOW!
Je ne connaissais pas le site et ne préjuge pas de la fiabilité mais quand même, c'est tellement fou que j'ai envie d'y croire (c'est un peu morbide d'avoir envie de croire à ça non?).
Choubi.
Je ne connaissais pas le site et ne préjuge pas de la fiabilité mais quand même, c'est tellement fou que j'ai envie d'y croire (c'est un peu morbide d'avoir envie de croire à ça non?).
Choubi.
mercredi 18 février 2009
mardi 17 février 2009
L'athéisme, la nouvelle religion?
J'avoue être un peu gêné par la nouvelle que l’athéisme investit le plan politique aux Etats-Unis.
Le Corporatisme athée
Je ne suis pas très à l’aise avec le fait que les athées essayent d’investir le plan politique. Je n’aime pas l’idée que certains se permettent de parler au nom des athées et, étant athée, par voie de conséquence en mon nom. On me dira que l’on peut faire le même reproche au Pape de parler au nom des catholiques, mais ce n’est pas un parallèle intelligent. Un catholique se soumet à l’autorité du Pape. S’il veut la rejeter, il cesse d’être catholique et crée sa propre religion (Calvin quelqu’un ?). Les athées n’ont pas à accepter l’autorité de quiconque (a part la loi), ils rejettent l’idée même d’un théisme ! Par nature, les athées ne peuvent pas être mis dans un seul panier ! Entre les anticléricaux, les laïcs, les athées-agnostiques, les athées positifs, négatifs, les scientistes, les humanistes, les progressistes… Il y a autant d’athéisme que d’athées car la définition même de l’athée et de refuser la transcendance (en sorte).
En somme, je pense qu’il y a un réel problème de légitimité, mais passons…
La propagande athée
En fait le passage qui me fait sérieusement tiquer est celui-ci (dans le deuxième article) :
« Désormais, de nombreux groupes athées disposent d’assez de fonds pour financer d’importantes campagnes d’affichage, des spots télévisés ou radiodiffusés invitant par exemple les croyants à "faire la grasse matinée le dimanche" ou à imaginer un monde sans religions comme dans la commune rurale de Chambesburg (Pennsylvanie) en octobre. »
Je ne peux pas dire que j’approuve ce genre de propagande… J’ai un peu l’impression que les athées cherchent ici à imposer leur point de vue et leur vérité au monde… Alors autant ça ne me gêne pas de la part de l’islam, du judaïsme ou de la chrétienté, leur existence repose sur le fait de détenir la vérité et l’existence d’un Dieu unique pour tous… Ca me semble donc de bonne guerre et plutôt dans la logique de la religion d’essayer de convertir les autres. Mais convertir à l’athéisme ?? Rien que le fait que je puisse utiliser le terme « convertir » dans cette phrase montre la dérive. On convertit à une religion. Assimiler l’athéisme à une religion, ça ne vous choque pas un peu vous ?
Mais voilà, les athées se structurent peu à peu, créent leur propres fêtes célébrant les cycles naturels, rejettent les vieilles fêtes religieuses, créent leur propre religion quoi…
Athéisme et laïcisme
Alors, un détail qui revient souvent dans l’article est que les athées réclament la séparation de la religion et de l’Etat. C’est très bien, mais personnellement, je ne vois pas l’intérêt de revendiquer son athéisme pour demander la séparation de l’Eglise et du pouvoir.
« Depuis l’an dernier, ils disposent même avec d’autres organisations de l’American Secular Coalition d’un lobbyiste au Congrès chargé de promouvoir, la séparation de l’Eglise et de l’Etat et la réhabilitation des sciences, la non-discrimination contre les athées ou encore la nomination à des postes clefs de l’administration d’individus ouvertement athées. »
En gros, on veut remplacer des religieux par des anti-religieux… Ce n’est pas ma vision de la laïcité.
Enfin, je trouve ça rigolo : "Quand on me souhaite ‘Joyeux Noël’ je ne sais pas comment réagir. »
En souhaitant un joyeux noël en retour, ce serait pas trop mal non ? Sincèrement, un juif viendrait voir un catholique pour lui souhaiter un joyeux hannuka, la moindre des choses, ce ne serait pas de lui souhaiter en retour ? Vraiment, depuis quand faudrait attendre d'être irlandais pour fêter la St Patrick? Un des gros reproches que l’on fait aux religions est de favoriser l’intolérance… Pas plus que l’athéisme dogmatique érigé en vérité absolue je pense…
La bataille des athées
Enfin :
« Les athées sont en train de mener une bataille sans fin. Ils n’ont pas de structure de support social pour concrétiser leur mode de pensée. En gros, il leur manque une Eglise. »
C’est tout à fait vrai, et on est parti dans cette direction… Sauf que l’on devrait remplacer « les athées » par « certains athées ». Je suis athée et je n’ai pas de combat à mener en tant qu’athée. Après en tant que républicain, laïc, humaniste, oui, mais en temps qu’athée, non, à chacun sa religion, aucune pour moi, ça me va.
Choubi.
Disclosure : Je tombe certainement dans l’excès à certains moments également en disant « les athées sont comme ceci » ou « les athées sont comme cela » alors que je dénonce précisément l’idée de regrouper tous les athées dans un panier alors mettez ça sur le compte de la précipitation et remplacez ces phrases par « C’est comme ceci que je vis mon athéisme sans supposer que c’est la seule façon de le vivre. »
Le Corporatisme athée
Je ne suis pas très à l’aise avec le fait que les athées essayent d’investir le plan politique. Je n’aime pas l’idée que certains se permettent de parler au nom des athées et, étant athée, par voie de conséquence en mon nom. On me dira que l’on peut faire le même reproche au Pape de parler au nom des catholiques, mais ce n’est pas un parallèle intelligent. Un catholique se soumet à l’autorité du Pape. S’il veut la rejeter, il cesse d’être catholique et crée sa propre religion (Calvin quelqu’un ?). Les athées n’ont pas à accepter l’autorité de quiconque (a part la loi), ils rejettent l’idée même d’un théisme ! Par nature, les athées ne peuvent pas être mis dans un seul panier ! Entre les anticléricaux, les laïcs, les athées-agnostiques, les athées positifs, négatifs, les scientistes, les humanistes, les progressistes… Il y a autant d’athéisme que d’athées car la définition même de l’athée et de refuser la transcendance (en sorte).
En somme, je pense qu’il y a un réel problème de légitimité, mais passons…
La propagande athée
En fait le passage qui me fait sérieusement tiquer est celui-ci (dans le deuxième article) :
« Désormais, de nombreux groupes athées disposent d’assez de fonds pour financer d’importantes campagnes d’affichage, des spots télévisés ou radiodiffusés invitant par exemple les croyants à "faire la grasse matinée le dimanche" ou à imaginer un monde sans religions comme dans la commune rurale de Chambesburg (Pennsylvanie) en octobre. »
Je ne peux pas dire que j’approuve ce genre de propagande… J’ai un peu l’impression que les athées cherchent ici à imposer leur point de vue et leur vérité au monde… Alors autant ça ne me gêne pas de la part de l’islam, du judaïsme ou de la chrétienté, leur existence repose sur le fait de détenir la vérité et l’existence d’un Dieu unique pour tous… Ca me semble donc de bonne guerre et plutôt dans la logique de la religion d’essayer de convertir les autres. Mais convertir à l’athéisme ?? Rien que le fait que je puisse utiliser le terme « convertir » dans cette phrase montre la dérive. On convertit à une religion. Assimiler l’athéisme à une religion, ça ne vous choque pas un peu vous ?
Mais voilà, les athées se structurent peu à peu, créent leur propres fêtes célébrant les cycles naturels, rejettent les vieilles fêtes religieuses, créent leur propre religion quoi…
Athéisme et laïcisme
Alors, un détail qui revient souvent dans l’article est que les athées réclament la séparation de la religion et de l’Etat. C’est très bien, mais personnellement, je ne vois pas l’intérêt de revendiquer son athéisme pour demander la séparation de l’Eglise et du pouvoir.
« Depuis l’an dernier, ils disposent même avec d’autres organisations de l’American Secular Coalition d’un lobbyiste au Congrès chargé de promouvoir, la séparation de l’Eglise et de l’Etat et la réhabilitation des sciences, la non-discrimination contre les athées ou encore la nomination à des postes clefs de l’administration d’individus ouvertement athées. »
En gros, on veut remplacer des religieux par des anti-religieux… Ce n’est pas ma vision de la laïcité.
Enfin, je trouve ça rigolo : "Quand on me souhaite ‘Joyeux Noël’ je ne sais pas comment réagir. »
En souhaitant un joyeux noël en retour, ce serait pas trop mal non ? Sincèrement, un juif viendrait voir un catholique pour lui souhaiter un joyeux hannuka, la moindre des choses, ce ne serait pas de lui souhaiter en retour ? Vraiment, depuis quand faudrait attendre d'être irlandais pour fêter la St Patrick? Un des gros reproches que l’on fait aux religions est de favoriser l’intolérance… Pas plus que l’athéisme dogmatique érigé en vérité absolue je pense…
La bataille des athées
Enfin :
« Les athées sont en train de mener une bataille sans fin. Ils n’ont pas de structure de support social pour concrétiser leur mode de pensée. En gros, il leur manque une Eglise. »
C’est tout à fait vrai, et on est parti dans cette direction… Sauf que l’on devrait remplacer « les athées » par « certains athées ». Je suis athée et je n’ai pas de combat à mener en tant qu’athée. Après en tant que républicain, laïc, humaniste, oui, mais en temps qu’athée, non, à chacun sa religion, aucune pour moi, ça me va.
Choubi.
Disclosure : Je tombe certainement dans l’excès à certains moments également en disant « les athées sont comme ceci » ou « les athées sont comme cela » alors que je dénonce précisément l’idée de regrouper tous les athées dans un panier alors mettez ça sur le compte de la précipitation et remplacez ces phrases par « C’est comme ceci que je vis mon athéisme sans supposer que c’est la seule façon de le vivre. »
mercredi 11 février 2009
Ma tata a été cambriolée!
Vous me direz, qu'est ce que ça peut bien me foutre...
Et vous auriez raison!
Ce n'est apparemment pas ce qu'ils pensent chez Libération qui se plaît à relayer ce genre de nouvelles palpitantes et à l'importance on ne peut plus capitale...
Qu'apprend-on dans cet article: qu'une personne qui n'appartient pas à la sphère publique (remarque, je n'en sais rien, ils ne précisent pas ce qu'il fait dans l'article...) s'est fait cambriolé.
Que suis-je sensé en déduire: que Neuilly n'est plus très safe? Que les habitants de Neuilly sont suffisamment riches pour pouvoir se faire voler pour plusieurs milliers d'euros de préjudice?
Non vraiment, être le frêre de Sarkozy ne rend pas son cambriolage plus passionnant, désolé...
Ce qui m'énerve un peu, c'est de me dire que des gens sont payés pour écrire ce genre d'inepties! Vous me direz, je suis un peu con de les reprendre, et vous aurez raison, mais moi, je coûte rien à personne!
Je suis désolé si je tape un peu (beaucoup) sur Libé en ce moment, mais quand même... Après on s'étonne qu'ils aient du mal à vendre leurs journaux... Personnellement, quand je veux ce genre d'info, j'achète Public, pas un quotidien qui est sensé traiter de l'actualité...
Choubi.
Et vous auriez raison!
Ce n'est apparemment pas ce qu'ils pensent chez Libération qui se plaît à relayer ce genre de nouvelles palpitantes et à l'importance on ne peut plus capitale...
Qu'apprend-on dans cet article: qu'une personne qui n'appartient pas à la sphère publique (remarque, je n'en sais rien, ils ne précisent pas ce qu'il fait dans l'article...) s'est fait cambriolé.
Que suis-je sensé en déduire: que Neuilly n'est plus très safe? Que les habitants de Neuilly sont suffisamment riches pour pouvoir se faire voler pour plusieurs milliers d'euros de préjudice?
Non vraiment, être le frêre de Sarkozy ne rend pas son cambriolage plus passionnant, désolé...
Ce qui m'énerve un peu, c'est de me dire que des gens sont payés pour écrire ce genre d'inepties! Vous me direz, je suis un peu con de les reprendre, et vous aurez raison, mais moi, je coûte rien à personne!
Je suis désolé si je tape un peu (beaucoup) sur Libé en ce moment, mais quand même... Après on s'étonne qu'ils aient du mal à vendre leurs journaux... Personnellement, quand je veux ce genre d'info, j'achète Public, pas un quotidien qui est sensé traiter de l'actualité...
Choubi.
Laissez-les payer !
Petite réaction rapide sur la dernier post de mon camarade de jeu.
Cette aire n'est en aucun cas un refuge d'ultra capitalistes ulcérés par le retour en force de l'interventionnisme d'Etat et des théories pseudo-keynésiennes.
Elle se veut une zone de critique "No Limit".
Mais là quand même... Choubi a raison.
Il faut arrêter de tirer à bout portant sur les porteurs ! L’actionnaire n’est pas l’ennemi numéro 1 de l'économie réelle et encore moins son bourreau.
Avant de museler l'investisseur, pensons quelques instants à ce que serait une économie sans investissement, donc sans investisseurs.
Ce matin l'on pouvait lire sur le site du monde un article sur l'intervention télévisée de Geithner, secrétaire au Trésor américain. Ce dernier a présenté hier son plan de sauvetage du secteur financier. Contrairement à l'aisance avec laquelle notre Président français manipule ce stratagème, il semble en revanche que les effets d'annonce ne soit pas encore bien maitrisés côté américain.
Peu importe.
Faisons un petit point sur les avancées américaines en matière de sauvetage.
Je ne m’étendrais pas ici sur le projet de création d'une "Bad Bank" pour rapatrier les actifs toxiques des banques et assainir leurs bilans, car Geithner n'a pas encore été assez précis sur les détails de ce plan, notamment sur son financement.
Notons tout de même que dans ce paysage effrayant pour le contribuable (entre 1.5 et 2 trillions de dollars en fardeau fiscal), l'idée fleurit que le privé se porte garant d'une partie du financement de cette structure, ce qui rend cette partie du plan déjà plus attrayante et intelligente que l'affreux TARP du précédent et tout aussi affreux secrétaire au Trésor Henry Paulson.
L'apport de garanties aux crédits et aux investissements parait également être une excellente idée, qui a fait ses preuves en Europe (si si) et permet a moindre frais de rétablir une confiance gravement altérée par le tsunami financier.
Notez au passage que je me suis fait le porte-parole de ses détracteurs en incluant dans le coût total du plan les montants apportés en garanties, lors qu'il est évident que la plupart de ces sommes ne seront pas engagées. Elles sont juste là comme garanties, le fait important étant leur existence et non leur utilisation (c'est en cela que c'est intelligent).
On se doute bien que le rétablissement de la confiance sur le marché du crédit ne déclenchera pas une vague de défauts auxquels il faudra apporter la garantie! Soyons donc prudent sur le coût de toute mesure.
Enfin, et c'est là que je rejoins l'idée générale du précédent post de Choubi, un détail sur lequel se sont concentrés les média et que j'ai du mal à saisir est celui d'interdire aux banques aidées de verser des dividendes avant d'avoir entièrement remboursé l'aide publique.
Dit comme cela, il est vrai que mon propos peut paraître provocateur et le point de vue de Geithner tout à fait logique et même plus, déontologiquement implacable.
Cependant réfléchissons un instant en termes d'efficacité et de financement pour le contribuable.
Le Trésor souhaite reconstruire le capital des banques afin de relancer le crédit. Excellente idée.
Il décide pour cela d'extraire des bilans les actifs toxiques. Il est vrai qu'avant de panser, il convient de désaffecter. Très bien.
Il projette ensuite d'apporter du capital aux banques.
Qui financera ces apports ? Une politique de Quantitative Easing pourrait être alors menée par la Fed (rachat de Treasuries) ce qui permettrait de financer une partie du plan par la dette, et permettrait en outre de faire remonter les taux. Double emploi. OK
Mais qui finance la dette ? Qui financera l'autre partie du plan ? Il est indéniable que le contribuable paiera chère la facture.
En parallèle de cela, l'Etat compte interdire le versement de dividendes aux actionnaires, appelés aussi investisseurs privés...
On empêche ainsi toute incitation financière à l'investissement privé, et on préfère faire peser cet investissement sur les épaules du contribuable.
Rappelons tout de même qu'en économie on appelle indifféremment contribuable, consommateur, ou ménage (éventuellement détenteur de mortgages). C'est ainsi à ces gens là que l'on demande de financer le sauvetage du secteur financier, donc privés, plutôt qu'aux investisseurs privés eux-mêmes que l'on évince purement du circuit car ils n'ont pas la côte en ce moment.
Interdisez les dividendes, vous freinerez inexorablement la reconstruction des capitaux et le redémarrage du crédit.
Ce serait-ce pas plus intelligent de tout faire pour rétablir une confiance érodée sans pour autant museler l'investissement. Mettre de l'huile et laisser redémarrer le système plutôt que d'en fermer l'arrivée de carburant en le substituant par un afflux massif de liquidités provenant du contribuable ?
Demandez-vous plutôt pourquoi New-York affichait -4.62% a la clôture cette nuit.
Le débat est ouvert.
Scarf.
Cette aire n'est en aucun cas un refuge d'ultra capitalistes ulcérés par le retour en force de l'interventionnisme d'Etat et des théories pseudo-keynésiennes.
Elle se veut une zone de critique "No Limit".
Mais là quand même... Choubi a raison.
Il faut arrêter de tirer à bout portant sur les porteurs ! L’actionnaire n’est pas l’ennemi numéro 1 de l'économie réelle et encore moins son bourreau.
Avant de museler l'investisseur, pensons quelques instants à ce que serait une économie sans investissement, donc sans investisseurs.
Ce matin l'on pouvait lire sur le site du monde un article sur l'intervention télévisée de Geithner, secrétaire au Trésor américain. Ce dernier a présenté hier son plan de sauvetage du secteur financier. Contrairement à l'aisance avec laquelle notre Président français manipule ce stratagème, il semble en revanche que les effets d'annonce ne soit pas encore bien maitrisés côté américain.
Peu importe.
Faisons un petit point sur les avancées américaines en matière de sauvetage.
Je ne m’étendrais pas ici sur le projet de création d'une "Bad Bank" pour rapatrier les actifs toxiques des banques et assainir leurs bilans, car Geithner n'a pas encore été assez précis sur les détails de ce plan, notamment sur son financement.
Notons tout de même que dans ce paysage effrayant pour le contribuable (entre 1.5 et 2 trillions de dollars en fardeau fiscal), l'idée fleurit que le privé se porte garant d'une partie du financement de cette structure, ce qui rend cette partie du plan déjà plus attrayante et intelligente que l'affreux TARP du précédent et tout aussi affreux secrétaire au Trésor Henry Paulson.
L'apport de garanties aux crédits et aux investissements parait également être une excellente idée, qui a fait ses preuves en Europe (si si) et permet a moindre frais de rétablir une confiance gravement altérée par le tsunami financier.
Notez au passage que je me suis fait le porte-parole de ses détracteurs en incluant dans le coût total du plan les montants apportés en garanties, lors qu'il est évident que la plupart de ces sommes ne seront pas engagées. Elles sont juste là comme garanties, le fait important étant leur existence et non leur utilisation (c'est en cela que c'est intelligent).
On se doute bien que le rétablissement de la confiance sur le marché du crédit ne déclenchera pas une vague de défauts auxquels il faudra apporter la garantie! Soyons donc prudent sur le coût de toute mesure.
Enfin, et c'est là que je rejoins l'idée générale du précédent post de Choubi, un détail sur lequel se sont concentrés les média et que j'ai du mal à saisir est celui d'interdire aux banques aidées de verser des dividendes avant d'avoir entièrement remboursé l'aide publique.
Dit comme cela, il est vrai que mon propos peut paraître provocateur et le point de vue de Geithner tout à fait logique et même plus, déontologiquement implacable.
Cependant réfléchissons un instant en termes d'efficacité et de financement pour le contribuable.
Le Trésor souhaite reconstruire le capital des banques afin de relancer le crédit. Excellente idée.
Il décide pour cela d'extraire des bilans les actifs toxiques. Il est vrai qu'avant de panser, il convient de désaffecter. Très bien.
Il projette ensuite d'apporter du capital aux banques.
Qui financera ces apports ? Une politique de Quantitative Easing pourrait être alors menée par la Fed (rachat de Treasuries) ce qui permettrait de financer une partie du plan par la dette, et permettrait en outre de faire remonter les taux. Double emploi. OK
Mais qui finance la dette ? Qui financera l'autre partie du plan ? Il est indéniable que le contribuable paiera chère la facture.
En parallèle de cela, l'Etat compte interdire le versement de dividendes aux actionnaires, appelés aussi investisseurs privés...
On empêche ainsi toute incitation financière à l'investissement privé, et on préfère faire peser cet investissement sur les épaules du contribuable.
Rappelons tout de même qu'en économie on appelle indifféremment contribuable, consommateur, ou ménage (éventuellement détenteur de mortgages). C'est ainsi à ces gens là que l'on demande de financer le sauvetage du secteur financier, donc privés, plutôt qu'aux investisseurs privés eux-mêmes que l'on évince purement du circuit car ils n'ont pas la côte en ce moment.
Interdisez les dividendes, vous freinerez inexorablement la reconstruction des capitaux et le redémarrage du crédit.
Ce serait-ce pas plus intelligent de tout faire pour rétablir une confiance érodée sans pour autant museler l'investissement. Mettre de l'huile et laisser redémarrer le système plutôt que d'en fermer l'arrivée de carburant en le substituant par un afflux massif de liquidités provenant du contribuable ?
Demandez-vous plutôt pourquoi New-York affichait -4.62% a la clôture cette nuit.
Le débat est ouvert.
Scarf.
mardi 10 février 2009
Le "jackpot" des actionnaires...
Quand on lit sur Backchich que les actionnaires ont été plus que vernis ces dernières années, j'aurais du mal à dire le contraire...
En revanche, essayer de nous faire croire que les actionnaires sont encore particulièrement vernis, c'est un peu gros.
En effet, on apprend que les actionnaires de la Société Générale se sont répartis 420 millions d'euros cette année, somme absolument monstrueuse nous dit-on surtout en ces périodes de crise, et surtout quand on sait que les banques n'ont pas été brillantes cette année.
En revanche, essayer de nous faire croire que les actionnaires sont encore particulièrement vernis, c'est un peu gros.
En effet, on apprend que les actionnaires de la Société Générale se sont répartis 420 millions d'euros cette année, somme absolument monstrueuse nous dit-on surtout en ces périodes de crise, et surtout quand on sait que les banques n'ont pas été brillantes cette année.
D'accord 420 millions, c'est beaucoup. En même temps, qu'est ce que ça veut dire 420 millions? Vous admettrez que si j'investis 3 euros et que j'en retire 420 millions, c'est très bien. Mais que si je dois en investir 17 milliards, c'est tout de suite moins bien...
La capitalisation boursière de la Société Générale aujourd'hui est de 16 896 millions d'euro*. Ce qui veut dire que les actionnaires ont eu un "rendement" de 420 / 16896 = 2,5%...
Et oui, moins que le livret A! Alors certes les actionnaires s'en sont foutus plein les fouilles pendant longtemps mais nous faire croire que c'est encore le cas... Et ceci, c'est sans compter que la valeur du titre a chuté de 58% en un an.
Comparons alors avec votre travailleur lambda qui place ses épargnes sur un bon vieux livret A.
Il commence l'année avec 100 euros dessus, il termine l'année à 100 euros + intérêts soit 103,5 euros.
Revenons à notre actionnaire: il commence avec 100 euros et terminera l'année avec 42 euros + 2,5*42/100 = 43,05 euros...
Ah bah oui en effet, il est vernis l'actionnaire en période de crise!
En même temps, Backchich nous a prévenu: "Nous faisons dans le mauvais esprit"
Choubi, qui peut aussi faire dans le mauvais esprit quand il veut...
*source boursorama
Un nouveau ministre de l'économie en Allemagne
Lu ce matin sur le site du Monde, à propos du nouveau ministre de l'économie allemand :
"Elu député au Bundestag depuis 2002, ce jeune aristocrate – dont le nom complet est Karl-Theodor Maria Nikolaus Johann Jacob Philipp Wilhelm Franz Josph Sylvester, baron de Guttenberg – est un spécialiste des questions internationales et de défense. "
Encore un qui a du souffrir dans sa jeunesse...
Et merci au Monde pour cette info capitale, qui ferait presque oublier que l'on nomme un spécialiste des questions de défense au ministère de l'économie.
Et on ose encore dire que ce n'est pas la crise en Allemagne...
Scarf.
vendredi 6 février 2009
Le plan de relance pour les blogs
En faisant la visite matinale de mes blogs, je suis tombé sur un article très intéressant.
L'auteur explique ici pourquoi le plan de relance devrait cibler les bloggeurs. Bien évidemment, le monsieur n'est pas sérieux (quoique ça me ferait plaisir aussi!).
Mais je vous en conseille quand même la lecture car il reprend, point par point, tous les arguments et toutes les conditions nécessaires à l'efficacité d'un plan de relance. C'est donc une bonne manière de vous instruire tout en vous divertissant!
Choubi.* Dans le point n°7: "92% of bloggers stop posting before their fifth article."
Hey, on est déjà dans les 8% des blogueurs les plus prolifiques, c'est pas beau ça?
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